ALLÔPÉRA
« Merci d’éteindre vos mobiles ! ». Lorsque Gian Carlo Menotti composait Le Téléphone en 1947, la consigne ne résonnait pas encore dans les salles des théâtres. Mais l’objet possédait déjà l’art d’ensevelir les échanges authentiques sous l’avalanche du bavardage.
L’intrigue de cet opéra-bouffe en un acte ? Ben aime Lucy ; Lucy aime Ben. Rien de plus simple en apparence… Si ce n’est que le téléphone ne cesse de jouer les trouble-fête alors que Ben s’apprête à demander Lucy en mariage. Il faudra que le prétendant parte en voyage pour que Lucy puisse enfin lui prêter une oreille attentive… grâce au téléphone.
Autres temps, mais moeurs identiques… C. Alonso, S. Garcia, C. Laïk, F. Jacquet, G. Olivaux et A. Palais ont pris appui sur cette pièce parodique pour raconter au présent combien la communication à l’ère du numérique est parfois difficile. Entre leurs mains, Le Téléphone devient le chapitre d’une fantaisie autobiographique qui raconte la vie d’une petite communauté d’étudiants à la veille d’intégrer la célèbre Julliard School de New-York. Tissée de nombreuses pièces, la trame musicale et dramatique inclut aussi des airs lyriques de Jeanine Tesori, Léonard Bernstein, Jacques Offenbach, Kurt Weill et bien d’autres. Autant de pièces arrangées par cette formation très atypique, composée d’une soprano, d’un baryton-basse, d’un piano, d’un accordéon et d’une clarinette.
Mise en scène : François Jacquet
Piano : Carole Alonso
Accordéon : Gabriel Olivaux
Clarinette : Alexia Palais
Soprano : Sofie Garcia
Baryton-basse : Cyrille Laïk